Le phénomène sur les squirt intrigue, fascine et suscite de nombreux fantasmes autour de la sexualité féminine. Mais qu’est-ce que c’est concrètement ? D’où vient ce fameux jet de liquide ? Comment certaines femmes peuvent-elles l’expérimenter lors de rapports sexuels ou de masturbation ? Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le squirt, ses mécanismes physiologiques, les techniques pour le provoquer et les vérités à connaître pour vivre une vie sexuelle épanouie et sans tabou.
Qu’est-ce que les squirt ? Définition et explications
Les squirt désignent l’émission d’un liquide abondant et incolore par l’urètre. Il survient généralement lors d’une forte excitation sexuelle ou de l’orgasme chez certaines femmes. Ce phénomène, aussi appelé « émission fontaine », ne doit pas être confondu avec la lubrification vaginale classique ni avec l’éjaculation féminine discrète.
Le squirt se distingue par la quantité de liquide expulsée, souvent bien supérieure à celle de la simple lubrification. Il s’agit d’un jet ou d’un écoulement qui peut surprendre par son intensité et sa soudaineté. Certaines femmes décrivent une sensation de relâchement intense, parfois accompagnée ou non d’un orgasme.
Distinguer squirt et éjaculation féminine
Il existe une différence majeure entre le squirt et l’éjaculation féminine. L’éjaculation féminine correspond à l’émission d’une petite quantité de liquide blanchâtre, sécrété par les glandes de Skene, aussi appelées « prostate féminine ». Ce fluide est généralement discret, souvent moins d’un millilitre, et passe inaperçu dans la majorité des cas.
Le squirt, lui, se manifeste par un volume bien plus important de liquide, parfois jusqu’à 200 ml, expulsé en un ou plusieurs jets puissants. Ce liquide provient principalement de la vessie, bien qu’il contienne des substances produites par les glandes de Skene. Il est inodore, incolore et sa composition rappelle celle de l’urine, mais il s’agit d’un phénomène physiologique distinct de l’incontinence urinaire.
Origine du liquide : anatomie et fonctionnement
Pour comprendre le squirt, il faut s’intéresser à l’anatomie féminine. Les glandes de Skene, situées autour de l’urètre, jouent un rôle clé. Lors d’une stimulation sexuelle intense, notamment au niveau du fameux point G, ces glandes sécrètent un liquide qui s’accumule dans la vessie avant d’être expulsé par l’urètre.
Le point G, zone érogène située à environ 2 à 5 centimètres de l’entrée du vagin sur la paroi antérieure, est particulièrement sensible à la stimulation. Sa stimulation provoque un afflux sanguin et une excitation sexuelle accrue, favorisant la production du liquide de squirt.
Il faut aussi noter que toutes les femmes ne sont pas physiologiquement prédisposées à émettre du liquide en grande quantité. La présence, la taille et la sensibilité des glandes de Skene varient d’une femme à l’autre. Ainsi, l’absence de squirt ne signifie en rien une absence de plaisir ou de jouissance sexuelle.
Le squirt et l’orgasme : une relation complexe
Contrairement à certaines idées reçues, le squirt n’est pas systématiquement lié à l’orgasme. Il peut survenir avant, pendant ou même sans orgasme, simplement sous l’effet d’une stimulation sexuelle intense. Certaines femmes expérimentent le squirt lors de la masturbation, d’autres lors de la pénétration vaginale, du cunnilingus, ou encore grâce à des sextoys adaptés à la stimulation du point G.
Le plaisir ressenti lors du squirt varie selon chaque femme. Pour certaines, il s’agit d’une expérience orgasmique intense, pour d’autres, d’un simple relâchement sans sensation particulière d’orgasme. Ce qui compte, c’est le lâcher-prise, l’écoute de son corps et l’absence de pression à « réussir » à squirter.
Comment provoquer le squirt ? Conseils et techniques
Avant d’aborder les techniques, il est important de rappeler que le squirt ne doit jamais devenir une obligation ou un objectif à tout prix. L’essentiel reste de vivre sa sexualité de manière épanouie, sans pression ni tabou. Cependant, certaines méthodes peuvent favoriser l’apparition du squirt chez les femmes qui souhaitent explorer cette facette de leur plaisir sexuel.
Préparation et état d’esprit
La détente et la confiance sont indispensables. Un climat de sécurité émotionnelle, une bonne communication avec son ou sa partenaire et un lâcher-prise mental favorisent le relâchement musculaire et la montée de l’excitation sexuelle. Il est conseillé d’aller aux toilettes avant, pour éviter toute gêne liée à la vessie.
Stimulation du point G
La stimulation du point G constitue la clé pour provoquer le squirt. Cette zone, située sur la paroi antérieure du vagin, se trouve à environ deux à cinq centimètres de l’entrée du vagin. On la repère par une texture légèrement rugueuse, différente du reste de la muqueuse vaginale.
Pour la stimuler, insérez un ou deux doigts dans le vagin, paume vers le haut, et effectuez un mouvement de va-et-vient ou de « viens ici » en exerçant une pression ferme mais douce. Certains préfèrent tapoter ou effectuer des mouvements circulaires sur la zone. L’utilisation d’un sextoy courbé, spécialement conçu pour le point G, peut aussi s’avérer efficace.
Pression sur le pubis et stimulation simultanée
Une légère pression sur le pubis, juste au-dessus du clitoris, peut augmenter la sensation de besoin d’expulser le liquide. Certaines femmes ressentent une envie d’uriner juste avant le squirt : il est alors conseillé de ne pas se retenir et de laisser le corps faire, tout en continuant la stimulation.
Associer la stimulation du clitoris à celle du point G peut décupler l’excitation et faciliter l’émission du squirt. Les caresses, la masturbation féminine, les préliminaires érotiques, voire la stimulation anale chez certaines femmes, peuvent aussi contribuer à atteindre l’orgasme ou le squirt.
Positions sexuelles favorables
Certaines positions sexuelles, comme la levrette ou la position andromaque, permettent une stimulation plus profonde du vagin et du point G. La pénétration vaginale avec un pénis ou un sextoy courbé peut également favoriser le squirt, surtout si la partenaire se sent bien pénétrée et en confiance.
L’importance du lâcher-prise
Le squirt survient souvent lors d’un lâcher-prise total, quand la femme accepte ses sensations et laisse son corps s’exprimer. Vouloir à tout prix squirter peut au contraire bloquer le phénomène. Il faut accepter que chaque femme est différente et que toutes ne vivront pas cette expérience, sans que cela n’altère leur plaisir sexuel ou leur capacité à jouir.
Le squirt : un phénomène naturel, sans danger ni honte
Le squirt reste un phénomène physiologique naturel, encore entouré de nombreux tabous et fausses croyances. Il ne s’agit ni d’un trouble, ni d’une anomalie, ni d’un signe de sexualité débridée. Les sexologues et gynécologues s’accordent à dire que l’émission de liquide lors du squirt est sans danger pour la santé.
La composition de ce liquide, proche de celle de l’urine mais enrichie en protéines spécifiques produites par les glandes de Skene, ne présente aucun risque. Il est important de rappeler que le squirt ne doit jamais être un objectif imposé. Chaque femme possède sa propre sexualité, ses zones érogènes, ses fantasmes et sa manière de ressentir le plaisir sexuel.
Déconstruire les idées reçues et vivre une sexualité épanouie
De nombreuses idées reçues circulent autour du squirt, notamment dans les films pornos ou sur internet. Non, toutes les femmes ne sont pas « femmes fontaines », et il n’existe pas de « performance sexuelle » à atteindre. La sexualité féminine est riche, variée et unique à chaque femme.
Certaines femmes peuvent expérimenter le squirt une fois dans leur vie, d’autres jamais, d’autres encore régulièrement. Ce qui compte, c’est de s’écouter, de communiquer avec son ou sa partenaire, et d’oser explorer ses désirs et ses plaisirs, sans honte ni pression.
Conclusion
Le squirt, loin d’être un mythe, est une manifestation naturelle de la sexualité féminine, liée à la stimulation du vagin, du point G et des glandes de Skene. Il n’est ni synonyme d’orgasme systématique, ni une obligation pour atteindre l’extase. La clé réside dans la connaissance de son corps, l’écoute de ses sensations, le lâcher-prise et la confiance. Que vous soyez curieuse, expérimentée ou simplement désireuse de mieux comprendre votre sexualité, rappelez-vous que le plaisir sexuel se vit avant tout dans le respect de soi, de ses envies et de ses limites.