À l’approche du terme, de nombreuses femmes enceintes se demandent combien de temps marcher pour déclencher accouchement. La marche, activité douce et naturelle, est souvent recommandée pour favoriser le début du travail. Mais existe-t-il une durée idéale ? Quels sont les mécanismes en jeu ? Découvrez dans cet article toutes les réponses, appuyées par les avis de sages-femmes et les dernières études médicales.
Pourquoi la marche est-elle conseillée en fin de grossesse ?
La marche fait partie des méthodes naturelles les plus plébiscitées pour aider le corps à se préparer à l’accouchement. Son principal atout réside dans la gravité : en restant debout et en mouvement, la future maman favorise la descente du bébé dans le bassin. Ce mouvement exerce une pression douce sur le col de l’utérus, ce qui peut encourager sa maturation et son ouverture, conditions nécessaires à un accouchement par voie basse.
En plus d’aider à la dilatation du col, la marche stimule la production d’ocytocine, une hormone clé dans le déclenchement des contractions utérines. Cette hormone, naturellement sécrétée lors de l’activité physique, joue un rôle central dans le processus de déclenchement du travail.
Avant d’aller plus loin, il reste essentiel de rappeler que chaque grossesse est unique. La marche ne garantit pas le déclenchement du travail, mais elle contribue à préparer le corps et à améliorer le bien-être général de la future maman.
Existe-t-il une durée idéale de marche pour déclencher l’accouchement ?
Contrairement à certaines idées reçues, il n’existe pas de durée précise ou universelle à respecter pour marcher et déclencher l’accouchement. Selon la sage-femme Sarah Langlais, l’important est de pratiquer la marche avec plaisir, sans chercher la performance. Il n’est donc pas nécessaire de s’imposer une distance ou un temps strict.
Cependant, plusieurs études suggèrent que marcher au moins 40 minutes par jour, quatre jours par semaine durant le troisième trimestre pourrait réduire la probabilité d’un déclenchement artificiel, d’une césarienne ou d’un accouchement assisté. Cette régularité permettrait également d’améliorer la santé cardiovasculaire de la mère, de favoriser la croissance du placenta et de diminuer le risque de pré-éclampsie.
En pratique, il convient d’écouter son corps et de faire des pauses dès que la fatigue se fait sentir. Certaines femmes peuvent marcher une heure sans difficulté, d’autres préféreront fractionner leurs efforts. L’essentiel reste de rester active, tout en préservant son énergie pour le jour J.
Comment la marche agit-elle sur le déclenchement de l’accouchement ?
La marche agit sur plusieurs plans pour favoriser le déclenchement du travail :
- Pression sur le col de l’utérus : Le poids du bébé, accentué par la position debout et le mouvement, stimule la maturation cervicale et la dilatation du col.
- Stimulation hormonale : L’activité physique favorise la sécrétion d’ocytocine, hormone responsable des contractions utérines. Cette même hormone est administrée par perfusion lors d’un déclenchement artificiel.
- Amélioration de la position du bébé : Marcher aide le bébé à s’engager dans le bassin, ce qui facilite le travail le moment venu.
Il est important de noter que la marche, tout comme d’autres méthodes naturelles, ne provoquera pas l’accouchement si le corps n’est pas prêt. Le col de l’utérus doit être suffisamment mature, c’est-à-dire ramolli, aminci et légèrement ouvert, pour que le travail puisse débuter.
Quelles autres méthodes naturelles associer à la marche ?
Pour augmenter les chances de déclencher le travail naturellement, la marche peut s’associer à d’autres astuces validées par les sages-femmes et les obstétriciens :
- Les rapports sexuels : Le sperme contient des prostaglandines, qui favorisent la maturation du col de l’utérus. L’orgasme féminin, quant à lui, stimule la production d’ocytocine, ce qui peut provoquer des contractions utérines.
- La stimulation des mamelons : Des massages doux ou l’utilisation d’un tire-lait peuvent augmenter la sécrétion d’ocytocine et aider à déclencher le travail.
- La tisane de feuilles de framboisier : Certaines femmes consomment cette infusion pour préparer le col de l’utérus, bien que les preuves scientifiques restent limitées.
- L’acupuncture : Cette pratique, réalisée par un professionnel, est parfois utilisée pour favoriser le déclenchement du travail.
- L’huile de ricin : Son usage reste controversé en raison des effets secondaires (nausées, diarrhées) et doit toujours se faire sous contrôle médical.
Chaque méthode présente des avantages et des limites. Il est recommandé de demander conseil à une sage-femme ou à un gynécologue avant d’essayer ces techniques.
Quand la marche est-elle déconseillée ?
Il est bien de savoir combien de temps marcher pour déclencher accouchement, mais il est utile de savoir quand marcher. La marche reste une activité douce, mais certaines situations nécessitent prudence et avis médical :
- Grossesse à risque (hypertension, diabète gestationnel, menace d’accouchement prématuré, placenta praevia, etc.)
- Fatigue importante ou douleurs inhabituelles
- Rupture de la poche des eaux sans début de travail
- Contre-indications médicales spécifiques données par l’équipe obstétrique
Dans tous les cas, il convient de consulter son médecin ou sa sage-femme avant d’augmenter son activité physique en fin de grossesse.
Le déclenchement artificiel : quand devient-il nécessaire ?
Malgré tous les efforts, il arrive que le travail tarde à débuter. Après 41 semaines d’aménorrhée, ou en cas de complications (hypertension, diabète gestationnel, retard de croissance du fœtus, rupture prématurée de la poche des eaux), un déclenchement artificiel peut être envisagé.
Ce déclenchement se fait généralement par :
- Administration de prostaglandines (gel ou tampon vaginal) pour maturer le col de l’utérus
- Perfusion d’ocytocine pour provoquer les contractions utérines
- Décollement des membranes lors d’un toucher vaginal
- Rupture artificielle de la poche des eaux si le col est déjà dilaté
Le choix de la méthode dépend de l’état du col, de la santé de la mère et du bébé, et des recommandations de l’équipe médicale. Un monitoring continu permet de surveiller le rythme cardiaque du bébé et l’intensité des contractions.
Foire aux questions sur la marche et le déclenchement de l’accouchement
La marche peut-elle provoquer un accouchement prématuré ?
Non, la marche pratiquée sans excès et en l’absence de contre-indications médicales ne provoque pas d’accouchement prématuré.
Combien de temps attendre avant de marcher après la perte du bouchon muqueux ?
La perte du bouchon muqueux n’indique pas un début de travail imminent. Il reste possible de marcher tant qu’il n’y a pas de rupture de la poche des eaux ou de contre-indication médicale.
Peut-on marcher après un décollement des membranes ?
L’avis du professionnel de santé reste indispensable. En général, il est conseillé de rester sous surveillance à la maternité après ce geste.
Conclusion : la marche, un allié pour préparer l’accouchement
En résumé, il n’existe pas de réponse universelle à la question combien de temps marcher pour déclencher accouchement. La marche, pratiquée régulièrement et avec plaisir, favorise la descente du bébé, la maturation du col de l’utérus et la sécrétion d’ocytocine. Elle s’inscrit dans une démarche globale de bien-être en fin de grossesse, à associer à d’autres méthodes naturelles si besoin. Toutefois, en cas de doute ou de situation à risque, l’avis du professionnel de santé reste indispensable pour garantir la sécurité de la future maman et du bébé.
N’oubliez pas : chaque grossesse est unique. Restez à l’écoute de votre corps, marchez à votre rythme, et faites confiance à votre équipe médicale pour vous accompagner jusqu’à la naissance de votre bébé.